Jean-Michel Linfort (né en 1945)

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Il a vu le jour en 1945 dans une ferme du Périgord. C’est peu dire que Jean-Michel Linfort a vécu plusieurs vies. On connaît la première : celle d’un fils de paysans devenu sous-préfet, et par là même viscéralement engagé dans la sauvegarde du monde rural. On connaît la deuxième : celle d’un écrivain qui chante justement, comme le Giono de jadis, les puissances de la terre. D’où des livres ardents, tel son fameux Éloge du vieux tracteur, écrit d’une plume dense, riche, vibrante de colères et d’espoirs. Et puis, dans la tradition d’un Loti peintre et poète, il y a le Jean-Michel Linfort peignant la campagne et la mer. Le même homme, assurément, mais vêtu d’une longue blouse d’artiste qu’il macule consciencieusement chaque matin, dans son atelier ouvert sur une vieille forêt familiale.
Donc, l’autre Jean-Michel Linfort est peintre. Une troisième vocation, venue d’encore plus loin que le service public et l’écriture. Car la vérité est qu’il a toujours dessiné… D’abord il y eut la traditionnelle mine de plomb, laquelle le mena peu à peu, par une inévitable curiosité, aux secrets de la peinture à l’huile. Puis ce fut la découverte du pastel sec. Une approche toute charnelle, liée à la matière, comme s’il avait dû couvrir sa feuille avec le vieux sol de sa terre natale… Travail patient, interminable, offrant à chaque fois une lumineuse écume de poussière. Combien de champs, de meules, de haies, de barrières effondrées, de sillons, de sillages a-t-il ainsi donnés… Et combien d’océans s’est-il efforcé de peindre, guettant la vague sous toutes ses formes, toutes ses couleurs, toutes ses nuances. « Aujourd’hui, Jean-Michel Linfort est admiré comme l’un des meilleurs pastellistes de notre temps », a-t-on pu lire à de nombreuses reprises. Un hommage mérité qui lui vaut de régulières commandes publiques.et le soutien fidèle du Centre Cristel Éditeur d’Art dont il est le seul pastelliste au catalogue.