André Maire (1913-1998)

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L’exposition « Le monde selon André Maire », tenue durant l’été 2016 à Saint-Briac, a rappelé quel merveilleux artiste reste André Maire. Pour le dire très vite, un exceptionnel dessinateur formé dès l’âge de seize ans par l’un des plus illustres noms de la peinture moderne : le fameux Émile Bernard, qui deviendra par la suite son beau-père. Mais également un peintre voyageur dont les gouaches exotiques, formidablement dessinées, enlevées, colorées, lui vaudront des expositions retentissantes et des commandes prestigieuses. Il se partage notamment entre la galerie Charpentier et la galerie Georges Petit, deux des meilleures adresses parisiennes. Il accroche en outre ses œuvres à Bruxelles, chez Isy Brachot. Au premier coup d’œil, l’on reconnaît sa main. Un maître, sans aucun doute, que les critiques saluent comme tel…
Pourtant, rien de moins mondain que ce chic bonhomme qui découvre à vingt ans, en effectuant son service militaire dans l’infanterie coloniale, à Saigon, que la terre est plus vaste et plus belle que dans ses rêves les plus fous. « Spontanément, il comprend que, loin du rayonnement occidental, loin du Titien et de Matisse, il existe des cultures d’autant plus fabuleuses qu’elles demeurent inconnues », expliquera Christophe Penot dans le film documentaire qu’il lui a consacré. Aussi, armé de son remarquable coup de crayon, André Maire développe-t-il bientôt ce qui donne aujourd’hui tout le prix à son œuvre : un regard, un esprit d’anthropologue et de poète…
Avec plusieurs accrochages, le musée Guimet, à Paris, comme la Ville de Dinan, ont rendu hommage à cet inlassable observateur des paysages du Laos, du Vietnam et du Cambodge. Pour les collectionneurs, le Centre Cristel Éditeur d’Art a rassemblé différents dessins et lavis témoignant des nombreux voyages du peintre. Parmi eux, signalons une des rares œuvres réalisées au cours de son rapide séjour à Bruges, en 1929.

Œuvres d’André Maire

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