Sa vie pourrait être un roman : il a débuté sa carrière comme marchand de tableaux, à la suite de son père, installé rue La Boétie, à Paris. Le moins que l’on puisse écrire est qu’il avait l’œil ! D’instinct, en effet, il repérait immédiatement la belle toile, le jeune maître, le talent… Mais il possédait également une main très douée, ce qui le poussa bientôt à peindre pour son compte, à lui-même exposer et à vendre ! Parmi ses premiers acheteurs, le Musée nationale d’art moderne. Et n’est-ce pas Jacques Busse qui vante, dans le Bénézit, son « choix raffiné des couleurs » ? « Peu à peu, aux yeux du spectateur attentif, s’animent et se transfigurent objets, paysages et visages », confirme Gérald Schurr dans Les petits maîtres de la peinture. Valeur de demain.

C. P.